C'est sans doute le point le plus controversé de la réforme des collectivités locales: le mode de scrutin des futurs conseillers territoriaux qui doivent remplacer, à partir de 2014, les conseillers régionaux et généraux. François Fillon voudrait donc jouer l'ouverture en consultant les partis sur cette question. «Je serais heureux de connaître la position officielle de votre formation», écrit le Premier ministre dans une lettre qu'il a adressée, mardi, à Martine Aubry (PS), Marie-George Buffet (PCF), Cécile Duflot (Verts), Xavier Bertrand (UMP), Hervé Morin (NC), François Bayrou (Modem), Jean-Michel Baylet (PRG) et Philippe de Villiers (Mouvement pour la France).
«Au vu des propositions alternatives qui seront ainsi émises par les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat, j'indiquerai la solution à laquelle le gouvernement, prenant acte d'une éventuelle volonté commune, est prêt à se rallier», explique-t-il dans ce courrier (dont l'AFP a eu copie).
La formule, jusqu’alors, sur la table est celle d’un projet de loi, déjà adopté en Conseil des ministres: un scrutin mixte avec 80% des conseillers territoriaux élus au scrutin uninominal majoritaire à un seul tour et les 20% restants à la proportionnelle. Mais plusieurs responsables UMP ont exprimé leurs réserves sur cette règle du jeu, notamment par allergie au scrutin proportionnel.