Un mot d'ordre cette année: R.E.T.R.A.I.T.E. Les syndicats, quoique moins unis qu'en 2009, espèrent réunir suffisamment de monde dans la rue ce samedi 1er mai pour peser sur le dossier des retraites, à trois semaines de la publication par le gouvernement d'un «document d'orientation».
En ordre dispersé
L'année dernière, les syndicats français avaient donné un spectacle sans précédent, se retrouvant tous dans les mêmes cortèges, avec leurs leaders respectifs dans le défilé parisien. Le nombre de manifestants tournait entre 456.000 (police) et 1,2 million (CGT).
Brochette de leaders syndicaux, le 1er mai 2009 (Reuters)
Cette année, FO renoue avec une tradition vieille de 60 ans en faisant cavalier seul, la CFTC organise quelques rassemblements en régions. La CFE-CGC se tiendra à l'écart. La confédération de Jean-Claude Mailly (FO) veut tout miser sur la défense des retraites et estime que cela passe par «une journée de grève interprofessionnelle», jugée prématurée par la CFDT, notamment. Des divisions qu'on s'efforce de dédramatiser de part et d'autre. «Nous serons le 1er mai dans la rue, c'est ça qui est important», déclare Jean-Claude Mailly, qui tiendra meeting à Aix-en-Provence.
Pronostic ?
Les dirigeants syndicaux se montrent prudents sur l'affluence dans les manifestations, alors même que ce 1er mai sera un test crucial sur le rapport des forces en présence.