Pour la dernière fois, Jean-Marie Le Pen parade en tête de ses troupes en tant que président du Front national. Une 37e édition du défilé à Paris en l'honneur de Jeanne d'Arc un peu exceptionnelle mais qui n'a pas rameuté les militants : 2 000 selon la police, quatre fois plus selon les organisateurs.
«L'année prochaine, l'allocution du 1er mai ne sera pas forcément prononcée par le président du parti», minaude le président du FN qui se verrait bien encore jouer les ténors populistes le 1er mai 2010. Soit quatre mois après que le prochain congrès du FN, prévu mi-janvier 2010, aura départagé Marine Le Pen, benjamine des trois filles du chef, de son rival Bruno Gollnisch.
Bataille. Mais, samedi, les partisans de l'une et de l'autre donnent déjà de la voix. L'arrivée de Marine Le Pen est saluée par des «Marine présidente !». En écho, les militants rhônalpins tentent de les couvrir en scandant le nom de leur champion. Bruno Gollnisch, longtemps numéro 2 du Front souligne que, «au dernier congrès, [il n'a] pas plongé» : «Je suis arrivé en tête alors qu'il s'agissait d'un vote direct des adhérents. Je compte sur eux.»
La bataille s'est donc engagée sous le regard de la pucelle d'Orléans. Dans le carré de tête, Marine Le Pen se tient à la droite du père et son concurrent à la gauche. Juste derrière, bien visible pour la télé, une immense banderole de la fédération Nord-Flandre. La délégation Rhône-Alpes se re