L'Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de lundi à mardi, le plan français «d'aide d'urgence» à la Grèce, soit 16,8 milliards d'euros de prêts bilatéraux sur trois ans, dont 3,9 milliards en 2010, sur un total de 110 milliards annoncés dimanche par l'UE et le FMI.
Fait rare, l'UMP et le PS ont voté ensemble en faveur de ce prêt à 5% destiné au sauvetage financier de la Grèce. Seuls les députés du PCF et du Parti de gauche, ainsi que Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République, un ancien UMP), ont voté contre.
Le projet de loi de finances rectificatives (collectif budgétaire) a été adopté à main levée, sans amendement, après une soirée de débat. Le texte part maintenant en navette au Sénat pour une adoption définitive, sans doute jeudi.
La France, comme les autres pays de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI), souligne qu'elle doit aller vite, pour lutter contre la spéculation des marchés sur la dette grecque, et pour que la Grèce puisse honorer l'échéance du remboursement de sa dette le 19 mai.
20,7% de l'aide totale de la zone euro
La contribution de la France représente 20,7% de l'aide totale annoncée par les pays de la zone euro (80 milliards d'euros, en plus des 30 milliards du FMI). Il s'agit de sa quote-part dans la Banque centrale européenne (BCE).
Dans son intervention à l'Assemblée, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a dit qu'elle serait «extrêmement vigilante» quant à l'application des mesures d'austérité prises par le gouvernement grec en contrepartie du pl