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Libération

Sarkozy rabâche son cours sur la violence scolaire

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publié le 6 mai 2010 à 0h00

Quand Nicolas Sarkozy passe, la violence et l’absentéisme scolaires trépassent. Ou tout comme… Hier, le chef de l’Etat avait convoqué à l’Elysée les préfets, les recteurs, les inspecteurs d’académie et les procureurs généraux, pour leur faire part de ces derniers projets en matière de sécurité à l’école. Des mesures qui, pour beaucoup, ont un goût de déjà-vu.

Police et école main dans la main

Déjà annoncée à Bobigny (Seine-Saint-Denis) il y a quinze jours, l'installation de bureaux destinés aux policiers référents dans les «53 établissements les plus sensibles» a depuis été présentée aux chefs d'établissements concernés par Luc Chatel et Brice Hortefeux. La réunion a été «constructive», selon Sarkozy. Quant aux professeurs, ils devraient être formés à la sécurité. Comment ? «Une préparation spécifique à la gestion des conflits et à la prévention de la violence» devrait être offerte aux étudiants en master. Et «un module sur la tenue de classe» aux professeurs stagiaires.

Les élèves perturbateurs circonscrits

Plus question d'exclure à tous les coups les élèves qui font des bêtises. Il faut les condamner à des «mesures d'utilité collective» avec un principe : «celui qui a fait une bêtise doit la réparer». Quant aux 13 à 16 ans exclus définitivement des cours, ils pourraient être envoyés dans des internats baptisés «établissements de réinsertion scolaire». Là, ils auront sport tous les après-midi pour réapprendre «le goût de l'effort».

Sanctionner et ficher les absents

La mesure a déjà été dévoilée à Bobigny. Sarkozy veut