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Voile intégral: Fillon exclut un recours à la procédure d'urgence

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Selon le Premier ministre, un examen accéléré du projet de loi d'interdiction, qui doit être présenté le 19 mai en conseil des ministres, n'a même «aucun sens».
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publié le 6 mai 2010 à 7h28
(mis à jour le 6 mai 2010 à 7h29)

Alors que la Garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, planche sur le projet de loi d'interdiction du voile intégral, François Fillon a clairement écarté, mercredi sur TF1, l'idée d'un recours à «l'urgence» pour l'examen de ce texte.

Selon le Premier ministre, l'usage de cette procédure accélérée n'a «aucun sens» même si la question a fait débat ces derniers jours dans la majorité. «La procédure accélérée (une seule lecture du texte par assemblée, ndlr), c'est la question de savoir si le texte sera voté le 15 septembre ou le 15 octobre, pour moi ça n'a aucune importance», a-t-il ajouté.

«La vraie question c'est: est-ce que notre pays va décider de prendre une mesure d'interdiction générale pour éradiquer une pratique qui n'est pas une pratique religieuse», mais «minoritaire, sectaire», et «de notre point vue totalement contraire aux règles de la République».

«Un assez large consensus»

Evoquant la consultation qu'il mène actuellement sur le sujet auprès des partis politiques et des autorités religieuses, Fillon a fait valoir qu'«il y a, au-delà des problèmes de procédure, un assez large consensus sur l'idée que ce voile intégral doit être interdit sur notre territoire».

Ce recours ou non à un examen «accéléré» du texte a été largement évoqué, ces derniers jours dans la majorité. Le président de l'Assemblée national