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Enquête

Montreuil : divorce à la mairie

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Depuis deux ans, les psychodrames se succèdent à l’hôtel de ville. Dernier acte: Voynet a destitué cinq adjoints.
La sénatrice Verte Dominique Voynet au congrès des verts à Lille, le 6 décembre 2008. (AFP/Philippe Huguen)
publié le 7 mai 2010 à 0h00

Triste anniversaire pour Dominique Voynet. Il y a deux ans, la sénatrice de Seine-Saint-Denis était élue triomphalement maire de Montreuil, la première édile verte d'une ville de plus de 100 000 habitants. Dominique Voynet ou, selon son entourage, un drame «politique et affectif» en trois actes.

La destitution

Hier, 19 heures. conseil municipal dans la salle des fêtes. La deuxième délibération porte sur la destitution de cinq de ses adjoints. Dont celles de sa première adjointe, Mouna Viprey (éducation et enfance) et de Manuel Martinez (urbanisme), des proches du député socialiste Claude Bartolone, l'homme fort du département. Depuis deux jours, un tract signé par les «rebelles» autoproclamés et tiré à 47 0000 exemplaires circule partout. Hurlant à la «purge» : «Dominique Voynet a décidé d'augmenter fortement les impôts et de faire exploser la majorité voulue par les Montreuillois.» Le constat est sévère. Et le contraste saisissant avec le tractdes municipales de 2008, où les deux femmes souriaient : Dominique Voynet, 51 ans, l'écologiste qui trouvait là un nouveau souffle après son échec à la présidentielle de 2007 (1,57%) et l'économiste Mouna Viprey, 42 ans, figure locale des socialistes anti-Jean-Pierre Brard, le sortant communiste. Leur duo symbolisait une «liste de citoyens vraiment de gauche et vraiment différente», clamait le slogan. Une gauche débarrassée des oripeaux des appareils. Pour preuve, PS et PCF s