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Parité: Fillon veut des sanctions «insupportables» pour les partis fautifs

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Le premier ministre, François Fillon (© AFP Bertrand Langlois)
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publié le 7 mai 2010 à 17h26
(mis à jour le 7 mai 2010 à 17h28)

François Fillon a défendu vendredi à l'occasion des états généraux de la femme l'idée de sanctions financières «insupportables» pour les partis politiques qui ne respecteraient pas la parité hommes-femmes pour les législatives.

Le Premier ministre a rejeté l'idée d'un scrutin à la proportionnelle pour les législatives, réclamé par de nombreux militants de la cause féminine, craignant un retour à l'instabilité politique de la IVe République faute de «majorité claire pour gouverner».

«En revanche, je suis favorable à un renforcement très dur des pénalités financières pour les partis qui ne respectent pas la parité», a affirmé François Fillon devant une assemblée essentiellement féminine, réunie à Sciences-Po Paris pour ces états généraux organisés par le magazine Elle.

«Il suffit de mettre en place des dispositifs financiers qui soient insupportables. On préfère payer quand c'est encore possible de le supporter», a-t-il avancé rappelant qu'avec environ 15% d'élues au Parlement, la France est à la 18e place des 27 pays européens.

«Lorsque cela ne le sera plus, je suis convaincu que c'est l'ensemble des partis politiques qui progresseront dans ce domaine», a ajouté le chef du gouvernement qui s'est ainsi prononcé en faveur de la proposition de loi de la députée UMP Chantal Brunel qui va dans ce sens.

Mme Brunel veut aller plus loin que la loi de 2000, qui dispose que les partis doivent présenter un nombre sensiblement égal d'homme