Malgré son silence post «claque» aux élections régionales, François Bayrou est l'objet de toutes les sollicitudes. Mercredi, l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, lui lançait même un appel à revenir à la «maison mère», le centre-droit. «François Bayrou doit se rendre compte que sa stratégie d'alliance avec la gauche est un échec. Il peut retrouver sa place pour renforcer le centre», a-t-il déclaré. Un appel qui laisse pantois le Modem. «C'est surtout le signe qu'une partie de la droite doute d'une nouvelle victoire de Sarkozy en 2012 et cherche une personnalité pour faire barrage à une candidature socialiste», analyse un proche du leader centriste. «Avant c'était la gauche qui nous faisait des appels du pied, maintenant c'est la droite. La déclaration de Jean-Pierre Raffarin est guignolesque. Cela montre simplement que les centristes de toute espèce se cherchent une place par rapport à l'UMP», renchérit le député européen et vice-président du Modem Jean-Luc Bennahmias, pour qui «l'union des centristes est aujourd'hui une chimère».«Pour nous tout retour en arrière vers les vieilles lunes du centrisme est impossible. Nous ne traversons pas le désert avec François Bayrou pour arriver à une oasis où il y a déjà beaucoup de monde», prévient Christophe Madrolle, délégué national du Modem et ancien des Verts.

«Indépendance». Même pour les derniers historiques de l'UDF, encore présents aux côtés du dépu