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Copé prêt à prononcer le mot «rigueur»

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Le patron des députés UMP a minimisé une «querelle de mots»,à propos du gel annoncé des dépenses de l’Etat pour réduire les déficits, alors que le gouvernement réfute ce terme.
Jean-François Copé, le 05 février à Meaux (AFP Joel Saget)
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publié le 10 mai 2010 à 13h25
(mis à jour le 10 mai 2010 à 13h27)

Jean-François Copé a estimé lundi que, pour sa part, il entendait employer le mot de «rigueur» à propos du gel annoncé des dépenses de l’Etat pour réduire les déficits. Mot que le Premier ministre, François Fillon, refuse mordicus de prononcer.

Le bouillonnant chef de file des députés UMP, lui, est décidé à mettre les pieds dans els plat: «Moi, le mot que j'utilise c'est le mot de rigueur, après tout on n'est pas là pour se battre sur les mots.»

«Les querelles de mots c'est pas très important, je crois que ce qui compte c'est qu'on soit bien au clair sur ce qu'on veut faire», a-t-il insisté sur Europe 1. Quand on veut mener une politique de rigueur budgétaire on commence par baisser les dépenses qui ne sont pas rigoureuses, qui ne sont pas indispensables, et quand quand on a regardé partout où on pouvait diminuer les dépenses publiques inutiles, s'il y a besoin d'un petit ajustement fiscal à la marge, à ce moment-là on le regarde.»

Vendredi, le Premier ministre, François Fillon, avait assuré qu'on était «loin d'un plan de rigueur», qui «n'existe pas et qui n'existera pas», au lendemain de l'annonce du gel des dépenses de l'Etat pendant les trois années à venir.

Le conseiller spécial de l'Elysée, Henri Guaino, a, à son tour, réfuté ce terme dans un entretien au Figaro samedi, affirmant que «ce n'est pas du tout la politique du président de la République». Selon lui, «la "rigueur", c'est l'ajustement économique par la bais