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décryptage

Voile intégral: la résolution examinée aujourd'hui par les députés

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Une procédure symbolique et non contraignante pour réaffirmer que le niqab et la burqa sont contraires aux valeurs républicaines... avant le projet de loi d'interdiction générale qui sera présenté la semaine prochaine.
Une jeune musulmane voilée, le 25 mars 2005 au Bourget (© AFP Joël Robine)
publié le 10 mai 2010 à 15h58
(mis à jour le 11 mai 2010 à 9h49)

«La résolution, c'est pour expliquer. La loi, c'est pour agir», distinguait le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé. Ce mardi, les députés tenteront d'expliquer, donc, que les «pratiques radicales» en général, et le port du voile intégral en particulier, «portent atteinte» aux valeurs de la République. Pour cette première étape, symbolique et consensuelle, vers une interdiction du niqab et de la burqa, le groupe UMP - qui signe la proposition de résolution - n'est pas loin de la «concorde républicaine» - qu'il recherchait sur ce sujet ultra-sensible. La discussion, par la suite, d'un projet de loi d'interdiction totale sera une autre paire de manche... Explications sur la proposition de résolution parlementaire.

Une résolution: pour quoi faire?

La mission parlementaire sur le voile intégral, qui a remis son rapport fin janvier, avait elle-même plaidé pour ce doublé résolution+loi. Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP) avait vanté la «vocation pédagogique et informative» d'une résolution dont «la diffusion sera très large».

Sans pouvoir contraignant, ce dispositif est issu de la réforme des institutions de l’été 2008 et permet de transmettre un message très solennellement. La résolution n’ayant pas f