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Libération

Vous avez dit «rigueur»? Sarkozy dément toute «inflexion» de sa politique économique

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Juppé, Copé et Villepin n'avaient pas hésité à parler de politique de rigueur à propos du gel des dépenses de l'Etat. Le président de la République récuse le terme.
Nicolas Sarkozy à l'Elysée le 5 mai (REUTERS/Lionel Bonaventure/Pool)
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publié le 10 mai 2010 à 13h42
(mis à jour le 10 mai 2010 à 18h03)

Il y a ceux qui refusent mordicus de prononcer le mot de «rigueur» à propos du gel des dépenses de l'Etat pendant trois ans, et ceux qui, même à droite, veulent appeler un chat un chat. Pour faire taire ces derniers, à savoir le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, et les ex-Premiers ministres, Alain Juppé et Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy a démenti toute «inflexion» de sa politique économique vers l'austérité.

Le président de la République s’exprimait, ce lundi, lors de son intervention liminaire devant les syndicats et le patronat pour un sommet social à l’Elysée.

«Nous avons un objectif clair, celui de redresser nos finances publiques. C'était notre objectif avant cette crise financière et cela le demeure. Nous ne changeons pas de cap. Nous maintenons notre stratégie», a-t-il justifié. «Dans le cadre de l'effort de stabilisation des marchés que nous avons entrepris ce week-end, un certain nombre de nos partenaires les plus menacés ont annoncé des mesures d'austérité. Certains voudraient voir une inflexion similiaire dans notre politique économique. Je veux m'inscrire en faux contre cette interprétation», promet le chef de l'Etat, qui redit sa volonté de «mener non une politique de rigueur, mais une politique responsable».

Peu avant dans la journée, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre s