Droite cherche centriste, ratissant large, pour gagner en 2012. A deux ans de l’élection présidentielle, c’est la grande quête de Nicolas Sarkozy. La raclée des régionales le 21 mars l’a convaincu qu’il ne pouvait gagner seul. Il se cherche donc un allié capable de séduire les électeurs allergiques à sa personne.Un nom s’impose, un seul : Jean- Louis Borloo, le centriste préféré de la droite. Bien que président du Parti radical, associé à l’UMP, le ministre de l’Environnement reste, aux yeux de l’Elysée, nettement plus crédible que les candidats déclarés, chefs de partis centristes dûment labellisés.
Le fondateur du Modem, François Bayrou, peut-il ramener au bercail - à droite, donc - les centristes égarés ? Jean-Pierre Raffarin, vice-président de l'UMP, est l'un des rares à y croire. «François Bayrou doit mesurer aujourd'hui que sa stratégie avec la gauche est dans une impasse et doit réfléchir à un retour au sein d'une majorité présidentielle élargie», avait-il déclaré début mai sur LCI. «Impossible ! Bayrou poursuit Sarkozy d'une telle haine qu'il ne peut plus nous servir à rien», répond un dirigeant de la majorité. Quant au président du Nouveau Centre, Hervé Morin, il est loin d'avoir fait la démonstration de ses capacités de rassembleur. Et Nicolas Sarkozy ne veut pas entendre parler de sa candidature. «Si tu y vas, je te vire», aurait dit le chef de l'Etat à son ministre de la Défense mi-avril, lors d'un échange très tendu (lire ci-dessous).