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Libération

Le déni d’entaille du Président

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Contre toute évidence, l’Elysée proclame que le bouclier fiscal reste intact.
publié le 18 mai 2010 à 0h00

La communication sarkozyste s’éloigne de plus en plus de la réalité. Après avoir répété que le programme de rigueur budgétaire annoncé par François Fillon n’était pas de la rigueur, voilà que l’Elysée tente de convaincre que le bouclier fiscal sera maintenu, alors que les écrits du gouvernement disent le contraire.

Dogme. Dimanche, le ministère du Travail inscrivait noir sur blanc, dans le document d'orientation sur la réforme des retraites, qu'il envisageait une «contribution sur les hauts revenus et les revenus du capital», contribution qui «ne donnera pas droit à restitution au titre du bouclier fiscal». Une formulation laissant entendre que les contribuables aisés pourraient payer plus de 50 % de leurs revenus… au mépris du dogme sarkozyste. Or jusqu'à présent, le chef de l'Etat a refusé la moindre brèche dans ce bouclier, même pour financer le RSA. La semaine dernière, Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement, promettait encore que le bouclier serait «maintenu parce que c'est une question de principe, de philosophie budgétaire, d'attractivité économique dans notre territoire, de compétitivité».

Engagement. Hier, l'Elysée refusait d'assumer tout changement de politique. Selon un porte-parole, «le document indique qu'on ne touchera pas au bouclier fiscal avec cette contribution. Le bouclier est donc renforcé». Ajoutant : «C'est un engagement de campagne de Nicolas Sarkozy. Pas question de revenir d