Egarée dans la navette parlementaire. La proposition de loi sur les violences faites aux femme, votée le 25 février à l'Assemblée nationale, attend toujours d'être examinée par les sénateurs. Un délai, certes, ordinaire pour le passage d'un texte d'une chambre à l'autre. Sauf que son sujet a été déclaré «grande cause nationale» de l'année 2010 et que la proposition de loi, objet d'un consensus droite-gauche, avait été adoptée à l'unanimité par les députés.
Le réseau associatif Osez le féminisime, plusieurs parlementaires et la secrétaire d'Etat, Nadine Morano, ont interpellé le Sénat et le ministre des Relations avec le Parlement, Henri de Raincourt, pour qu'il passe à la vitesse supérieure, le texte ne figurant toujours pas à l'ordre du jour. Leur crainte: qu'il ne soit pas étudié avant la fin de la session, ce qui repousserait son passage, au mieux, à la rentrée. La conférence des présidents du Sénat se réunit aujourd'hui, mercredi, pour compléter son ordre du jour jusqu'à la fin juin.
«Les faits démontrent qu’il y a urgence»
«Les faits nous démontrent qu'il y a urgence», a soulevé, la semaine dernière, Nadine Morano qui a téléphoné au président du Sénat, Gérard Larcher, et à Henri de Raincourt. La présidente du groupe communiste et P arti de gauche, Nicole Borvo Cohen-Seat, a formulé la même demande, pointant elle aussi «l'urgence».
C'es