Les hostilités, en bonne et due forme, ont commencé sur le dossier des retraites. Après plusieurs semaines passées à se scruter en chien de faïence en attendant que l'autre formule ses propositions le premier, le gouvernement et les socialistes, qui ont présenté, ces derniers jours, le premier un document d'orientation, le second son contre-projet, ont haussé le ton, ce mercredi.

François Fillon, lui-même, a sonné la charge assurant que le PS se contentait de proposer «une avalanche d'impôts nouveaux». «Comme vous continuez de refuser d'accepter le principe de l'allongement de la durée de travail proportionnel à l'allongement de la vie (...) vous êtes réduits à proposer toute une série d'expédients», a renvoyé Premier ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Réagissant, ce matin, aux annonces socialistes de la veille, Eric Woerth, s'est scandalisé de la «bombe fiscale» posée, selon lui, par Martine Aubry. Comprendre: les diverses propositions de taxation des revenus du capital, stock-options comprises. «Nous sommes favorables à des ressources supplémentaires (...) mais la proposition du parti socialiste est un choc fiscal sans précédent, c'est 20, 30, 4