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Libération
Récit

Le PS reste loin d’une retraite paisible

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Martine Aubry a finalement présenté, hier, les grandes lignes du projet socialiste de réforme des retraites. Un exercice d’équilibriste.
La première secrétaire du PS, Martine Aubry s'adresse aux journalistes le 18 mai 2010 à Paris après le Bureau national du parti. (AFP Thomas Coex)
publié le 19 mai 2010 à 0h00

L'accouchement s'est fait dans la douleur, presque au forceps. Mais le PS a enfin, ce matin, une position et des propositions «pour une réforme juste, efficace et durable des retraites», résumées dans un texte de treize pages (lire ci-contre) débattu hier au Bureau national (BN). Et, à l'arrivée, adopté à l'unanimité moins trois abstentions, celles de Gérard Collomb, Malek Boutih et Manuel Valls, éternels opposants. Il était temps. «Dans ce domaine comme dans d'autres, le PS a travaillé», pouvait annoncer, pas peu fière, la première secrétaire. Reste que la sortie de la salle de travail n'a pas été sans mal, ce qui en dit long sur la difficile gestation programmatique des socialistes.

Radical. Les apparences, certes, sont sauves. Et c'était bien l'essentiel. Sur les présupposés politiques, face au «discours anxiogène et culpabilisant de la droite [qui] cherche à imposer l'idée qu'une réforme des retraites devrait conduire à une régression sociale», le texte présente deux points de clivage majeurs avec le «document d'orientation» du gouvernement. Du radical, côté financement, sur la «mise à contribution des revenus du capital», à hauteur de 25 milliards en 2025. Et de l'intangible, avec le «maintien de l'âge légal de départ à 60 ans», une «garantie pour ceux qui ont atteint leur durée de cotisation» et une «protection pour les salariés usés par le travail». Un point sur lequel Aubry a la ferme inte