Pain sec à tous les étages. Dans sa volonté de réduire la dépense publique, Nicolas Sarkozy n'a pas oublié les collectivités locales. A l'issue de la deuxième session de la conférence sur les déficits, le président de la République vient d'annoncer, entre autres, le gel «en valeur» des dotations de l'Etat aux collectivités, les appelant notamment à la «responsabilisation collective».
Il souhaite ainsi que ces dotations soient «modulées selon des critères de bonne gestion pour encourager les collectivités locales à réduire leurs dépenses dans les mêmes proportions que l'Etat». Un discours qui passe très mal auprès, notamment, des régions et des départements, majoritairement dirigés par la gauche: les représentants de leurs assemblées - ARF et ADF - ont d'ailleurs boycotté la réunion de ce jeudi à l'Elysée.
Président de l'Assemblée des départements de France, le socialiste Claudy Lebreton, invoque, pour justifier sa chaise vide, le fait que «les départements ne sont pas responsables du déficit public de l'Etat». Rappelant «la situation dramatique» des départements, du fait de l'explosion des dépenses liées aux aides sociales transférées mais non compensées intégralement par l'Etat, il revient sur les a