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Libération

La droite raille les «expédients» du PS

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Selon la majorité, les propositions socialistes sur les retraites se résument à une augmentation des impôts.
publié le 20 mai 2010 à 0h00

La consigne est claire à droite : on tire à vue. Les gages donnés par Martine Aubry à la gauche du PS, en refusant tout débat sur les 60 ans et en entrouvrant à peine celui sur l’allongement de la durée de cotisation, ont levé les dernières inhibitions. L’option d’une réforme des retraites dans un relatif consensus politique s’avérant désormais fermée, tous les coups sont permis.

«Bonnes nouvelles». Sur le mode ironique chez François Fillon, répondant hier à l'Assemblée à une question de l'ex-ministre socialiste Jean-Louis Bianco, qui demandait pourtant au Premier ministre qu'«un sujet aussi important soit abordé dans le respect de l'opposition et non pas en caricaturant ses propositions» :«Je retiens deux bonnes nouvelles, a répondu François Fillon. D'abord que le Parti socialiste valide le principe de l'augmentation de la durée de cotisation alors qu'il promettait en 2003 de revenir à 37 ans et demi dès qu'il serait au pouvoir. Et la deuxième bonne nouvelle est qu'il s'appuie maintenant sur le rapport du COR [Conseil d'orientation des retraites, ndlr] alors qu'il nous expliquait qu'il ne servait qu'à dramatiser la situation.»

Pour le reste, selon le chef du gouvernement, le PS ne ferait que proposer «une série d'expédients» et préparerait «une avalanche d'impôts nouveaux sur les classes moyennes». Quand il ne se trompe pas carrément sur les chiffres en inventant «des recettes virtuelles». Et de citer deux