Du rouge, du rouge et encore de rouge pour les travailleurs et les travailleuses. Les drapeaux plantés fièrement à l’entrée du parc du château de Presles (Val-d’Oise), bienvenue à la fête annuelle de Lutte ouvrière (LO). Environ 30 000 personnes y étaient attendues entre samedi et aujourd’hui. Malgré des scores électoraux désastreux (1,4% aux dernières régionales), des mobilisations sociales encore ternes, une nouvelle porte-parole, Nathalie Arthaud, inconnue du grand public, les militants de la cause communiste révolutionnaire croient au «grand soir» en ces temps de crise. LO sera d’ailleurs bien présente à la prochaine présidentielle, a prévenu hier sa porte-parole. Déambulation dominicale entre militants, au milieu de chants révolutionnaires, débats et jeux pour enfants.
10 h 55
Place Karl-Marx
Sous le chapiteau trône le portrait en rouge et noir du père du communisme et celui de Léon Trotski. Marc, trente-quatre ans de fête, salarié à La Poste et originaire de la banlieue sud de Paris, touille son café avant la session matinale de chants révolutionnaires. «Je viens ici depuis que j'ai 18 ans. Cette fête permet de revoir des camarades de coins différents, de se raconter les luttes de l'année. Regardez ce camarade ! Il est de Toulouse et on travaillait ensemble au centre de tri postal d'Austerlitz [à Paris, ndlr] qui a depuis été rasé. On se voit une fois par an. Ici.» Il part s'installer, s'enguirlande de son accordéon et entame le Drapeau rouge