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Interview

«DSK parle depuis le FMI, Aubry du PS : chacun a ses contraintes»

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Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris, refuse qu’on «refasse le coup» de l’affrontement à gauche entre le leader des sondages et le favori du parti :
Jean-Christophe Cambadelis le 7 juin 2009 à Paris (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 25 mai 2010 à 0h00

Opération déminage. Fondé de pouvoir de Dominique Strauss-Kahn au sein de la direction de Martine Aubry, Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris et secrétaire national du PS à l’international, calme le jeu après les déclarations du directeur général du FMI sur l’âge légal de la retraite, pas franchement raccord avec la position tout juste édictée par le parti.

L’entente cordiale DSK-Aubry, c’est fini ?

Prenons un peu de hauteur. La France et l’Europe vivent une crise économique et politique. Seule la gauche est en situation de créer le choc de confiance qui nous permettrait de nous en sortir. Voilà pourquoi, au PS, nous sommes condamnés à nous entendre. On est en train de nous refaire le coup qui avait été fait à Ségolène Royal : on a un leader plébiscité par les sondages, mais qui diviserait la gauche, et un leader adoubé par le parti, mais qui diviserait le pays ! Si on rentre dans cette mécanique, à l’arrivée, ce sera Sarkozy.

L’éthique de responsabilité va donc pour une fois l’emporter au Parti socialiste ?

C’est une nécessité absolue. Il vaut mieux se concentrer sur le projet, l’alternative, la sortie de crise plutôt que sur des supputations autour de candidats qui n’ont d’ailleurs pas encore décidé s’ils l’étaient ou pas. Il faut faire de cette situation, où nous avons deux personnalités qui battent Sarkozy dans les sondages, un atout, plutôt qu’un obstacle.

Entre les deux, le pacte de non-agression tient donc encore ?

Cela tombe sous le sens. C’est Nicolas Sarkozy qui sera le champion de la droite. Et même si les Français sont en colère, exaspérés par sa politique, notre victoire n’est pas mécanique. Il faudra être tous ensemble. Le moindre caillou da