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Le Front de gauche se heurte aux ambitions de Mélenchon

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L'eurodéputé du Parti de gauche a envisagé sa candidature et même sa victoire en 2012. Marie-George Buffet, la numéro un du PCF, le met en garde contre une «présidentialisation à outrance».
La secrétaire nationale du PCF, Marie-Georges Buffet et le fondateur du PG, Jean-Luc Mélenchon, le 9 mars à la Bourse du Travail de Lyon (© AFP Jean-Philippe Ksiazek)
publié le 27 mai 2010 à 12h56
(mis à jour le 27 mai 2010 à 12h57)

Un coup d’accélérateur qui n’est pas du goût de son partenaire communiste. C’était ce jeudi matin sur le plateau de LCI. Le président du Parti de gauche rêve à voix haute de sa candidature et, carrément, de sa victoire à la présidentielle.

«Si je gagne en 2012, commence-t-il avant de se rattraper: je veux dire si le Front de gauche gagne en 2012, oui il y aura la retraite à 60 ans.» Pilonnant, depuis plusieurs semaines, Dominique Strauss-Kahn, favori des sondages pour représenter la gauche en 2012, Mélenchon juge le directeur général du FMI, désormais plombé aux yeux des électeurs de gauche par son rôle d'«affameur» dans la crise européenne et croit donc en ses chances. Il fait ainsi «le pari que le Front de gauche est capable de passer en tête de la gauche et d'être reconnu par la France comme son alternative».

«Pour la candidature, on a le temps de voir»

Halte là, lui répond Marie-George Buffet! La secrétaire nationale du PCF, pilier, avec le PG, du Front de gauche, demande à l'eurodéputé pressé de ne pas tomber dans «la présidentialisation à outrance». «On ne peut pas travailler comme cela, je le dis gentiment à Jean-Luc, on ne va pas être comme les autres, on ne va pas faire de la présidentialisation à outrance», avertit la communiste sur Radio Classique. En clair: le «projet politique» d'abord, le rassemblement «le plus large possible» ensuite, et «pour une candidature à la présidentielle, on a le temps de voir».

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