A l’issue du débat, le public a questionné les deux personnalités.
Matthias Fekl : La question des petites retraites est une clé d'entrée intéressante, elle remet l'exigence de justice au cœur de la réforme. Les petites retraites sont scandaleusement basses dans certains secteurs. Comment peut-on imaginer des systèmes redistributifs entre salariés aisés et moins aisés ? Il faudrait aussi une redistribution des retraités les plus riches vers les retraités les plus pauvres.
H.E. : Ce débat sur la taxation des petites retraites a été engagé par une fondation qui se dit proche du PS, mais qui jusque-là ne parle que pour elle. La taxation des retraités ne fait pas partie de nos propositions. Si on doit demander aux retraites les plus élevées une contribution, ce sera pour le financement de la dépendance. C'est un problème aussi important que les retraites, mais Sarkozy n'en parle pas. Et la recherche de l'amélioration des basses retraites doit relever de la fiscalité, pas de la cotisation. Les petites retraites ont perdu près de 20% depuis les réformes Balladur et Fillon.
J.P. : Pour pouvoir faire de la solidarité, il faut des ressources. Il est clair que le démontage de l'essentiel des mesures de la loi Sarkozy-Lagarde, dite loi Tepa, est indispensable. Cette loi est la faute originelle du président de la République. Mais il ne faut pas donner aux Français l'illusion que le capital paiera tout. Le