René Dosière, c’est le cauchemar de ceux qui confondent démocratie et vache à lait. Député (apparenté socialiste) de l’Aisne, il avait après une enquête minutieuse (1), révélé en janvier 2007 que les dépenses de l’Elysée avaient, sous Jacques Chirac augmenté de 798%. Et depuis, chaque année, il traque les dépenses somptuaires, les gaspillages, les rentes de situation des élus et des gouvernants, qu’ils soient ministres, députés ou président de la République.
Dans le collimateur cette année de l'incorruptible monsieur Dosière : le cumul des indemnités et les petits mensonges de l'Elysée. «Nous avons en France une particularité : des ministres à temps partiel, explique-t-il, certains membres du gouvernement passent une partie de leur temps à choisir l'assortiment des fleurs devant l'hôtel de ville ou la nature du revêtement des routes de leur département, alors qu'ils devraient s'occuper des affaires de la France. Et ils sont payés pour cela, en plus de leur traitement de ministre.»
«Fleurs». Et de citer, sans les nommer, les situations de cumul les plus flagrantes : «Ministre et président du conseil général des Hauts-de-Seine, ministre et maire de Nice, ministre et président de la communauté urbaine de Nice, ministre et maire d'une ville de Champagne, secrétaire d'Etat et maire de Toulon, ministre et conseiller de Paris.» On aura reconnu dans l'ordre Patrick Devedjian, Christian Estrosi, François Baroin, Hubert Falco et Chris