Après les amuse-gueule, en l'occurrence leur projet, les socialistes s'attaquent désormais au principal enjeu : la règle du jeu. Demain, à 11 heures, tous les ténors sont conviés dans le bureau de la première secrétaire afin d'y débattre, avant le bureau national du soir, du rapport rédigé par le secrétaire national à la rénovation, Arnaud Montebourg. Un texte de 57 pages hanté par le congrès de Reims, qui pose d'emblée que «la fraternité, la confiance et l'ouverture aux autres se sont fracassées dans la lutte de tous contre tous, dans la méfiance et dans le déchirement public». D'où des mesures de salut public radicales. Et un débat qui s'annonce serré.
Les primaires
Pour voter, il faudra «être inscrit sur les listes électorales», signer «une déclaration sur l'honneur d'adhésion aux valeurs de la gauche» et s'acquitter d'un don d'un euro minimum. Le rapport vise 10 000 à 15 000 bureaux de vote. Pour se porter candidat, le rapport fixe un «seuil de parrainage» : 5% des parlementaires, des membres du conseil national du parti ou des élus locaux. Mais c'est surtout la date des opérations qui fait débat. Une campagne à moins de quatre candidats commencerait en septembre 2011, avec un premier tour début octobre. Alors qu'un nombre plus élevé de compétiteurs obligerait à un «vote préalable» organisé avant la mi-juillet 2011. Un scénario qui fixe à juin 2011 la date limite de dépôt des candidatures. Mais cette option du tour préliminaire, destiné à éc