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Libération

Sarkozy scrute la concurrence

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Le chef de l’Etat suit de près ses adversaires potentiels pour 2012.
publié le 31 mai 2010 à 0h00

Officiellement, l'Elysée ne souhaitait pas réagir ce week-end aux attaques de Martine Aubry sur la «vulgarité» de Nicolas Sarkozy, et sa comparaison avec Madoff. Mais le chef de l'Etat a chargé ses fidèles de répondre à sa place. Et ils ne s'en sont pas privés (lire page 2). Ces attaques de la majorité prouvent une chose : la peur que provoque aujourd'hui chez Sarkozy un Parti socialiste recomposé sous l'autorité de la maire de Lille. Ne pas vouloir s'exprimer sur le sujet ne signifie pas que Sarkozy s'en désintéresse. Il regarde avec attention ce qui se passe au PS. Et il a des préférences parmi les candidats putatifs pour 2012.

Royal, la rivale idéale. Le mieux, pour lui, serait une candidature de Ségolène Royal. D'abord parce qu'il l'a déjà battue et qu'il sait que, cette fois-ci, elle installerait la division au sein des socialistes. Et puis, il a encore en tête toutes les «bourdes» de sa dernière campagne. Il y a quelques mois, il confiait à son propos : «Surtout, qu'on me la garde et qu'on ne la change pas. C'est une opposante qui me va très bien.»

DSK, le sparring-partner. Un scénario qui le verrait s'opposer à Strauss-Kahn ne lui déplaît pas non plus. D'abord parce qu'il a de l'estime pour le patron du FMI, qu'il a d'ailleurs contribué à nommer à ce poste. Les deux hommes se tutoient : ils se sont côtoyés à l'Assemblée entre 1988 et 1991. Aujourd'hui, avec la crise de la Grèce et de la zone euro, ils doivent