Un «visiteur du soir»... d’un nouveau genre. Le député (UMP) de la Creuse, Jean Auclair, a raconté à ses collègues UMP avoir campé toute une nuit au ministère de la Santé pour faire avancer son dossier auprès de Roselyne Bachelot: le maintien du centre de radiothérapie de Guéret, menacé de fermeture.
Selon des participants à la réunion à huis clos du groupe UMP à l'Assemblée, il a accusé, en son absence, la ministre de la Santé de pratiquer «la politique de l'autruche» sur ce dossier.
Il y a une quinzaine de jours, Auclair s'est donc rendu au ministère pour demander, en vain, à s'entretenir avec Roselyne Bachelot afin de protester contre cette éventuelle fermeture. Reçu par «un pseudo-conseiller», il a décidé de passer la nuit sur place. «J'ai un chien et il dort dans une panière. Moi, j'ai dormi par terre, sur la moquette, entouré de quatre personnes de la sécurité», a-t-il raconté à ses collègues, selon plusieurs témoins.
«Bachelot, elle, elle pantouflait»
Au ministère de la Santé, interrogé par Libération.fr, on donne une autre version de ce forcing façon camping. Le député serait venu sans rendez-vous et a demandé expressément à s'entretenir avec Bachelot. «Comme c'est un élu on l'a laissé monter. Il a vu pendant une heure et demie la conseillère spécialisée sur les questions hospitalières et elle-même ancienne directrice d'hôpital.»
Décidé à repartir avec «un courrier signé par la ministre», Auclair serait entré dans un bureau pour faire le pied de grue, surveill