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Libération

Royal veut la jouer participatif au PS

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En difficulté dans l’opinion, l’ex-présidentiable se rapproche de DSK et d’Aubry en vue de 2012.
publié le 1er juin 2010 à 0h00

La candidate perpétuelle ne serait-elle donc plus ce qu'elle était ? Au lendemain des régionales de mars, qui lui avaient permis de se relancer après l'annus horribilis de 2009, Ségolène Royal s'était bien gardée de repartir sabre au clair vers l'Elysée. Dimanche sur France 5, elle a confirmé la tendance, couvrant d'un voile pudique une destinée présidentielle jusqu'ici cultivée avec obstination : «Je préfère faire le sacrifice d'une ambition personnelle et voir gagner la gauche, que le contraire bien évidemment.»

Notable inflexion dans la ligne de conduite de l'ex-candidate, qui affecte de placer désormais le collectif au-dessus de sa personne. «On verra le moment venu, mais je ne le déciderai pas seule, poursuit-elle, c'est pour ça que je me rapproche de Martine Aubry […], que je suis en contact avec Dominique Strauss-Kahn, parce que je pense que, le moment venu, nous aurons à décider tous les trois ensemble comment nous nous engagerons dans cette campagne.»

Yalta. Rien de moins qu'un Yalta sur la candidature 2012, conclu avec ses principaux adversaires du congrès de Reims ? L'ex-candidate en fait le pari, qui «pense que si nous sommes unis extrêmement fortement, […] nous gagnerons l'élection présidentiellequel que soit celui de nous trois qui sera candidat».

Bien sûr, elle ne s'exclut pas du jeu. Il y a Dominique Strauss-Kahn «avec sa compétence internationale», Martine Aubry