La direction du PS, qui se penche ce soir en bureau national sur le rapport d’Arnaud Montebourg consacré à la rénovation, envisage d’organiser les primaires à l’automne 2011. François Hollande, ex-premier secrétaire, plaide pour une désignation beaucoup plus précoce.
Quelle est votre position sur la procédure d’investiture ?
Notre objectif ne doit pas être d’organiser une interminable compétition en notre sein, ou d’épuiser celui ou celle qui sera choisi à l’issue du processus, mais avant tout de permettre à la gauche de gagner en 2012. Notre responsabilité n’est pas de nous tourner vers nous-mêmes, mais vers les électeurs. Et de faire élire président le candidat désigné. C’est pourquoi je propose que son nom soit connu avant l’été 2011, c’est-à-dire au mois de juin.
Pourquoi si tôt ?
Cette fois-ci, nous n’aurons plus face à nous un candidat président de l’UMP, mais le président de la République sortant, en campagne depuis son élection, qui annonce même qu’il fera de la politique, et rien que de la politique, à partir de l’automne 2011 ! Je plaide donc pour un agenda à la hauteur des circonstances. Notre candidat doit avoir le temps de proposer, de rassembler et de convaincre. Investi en novembre, il disposerait d’à peine deux ou trois mois pour se transformer en un champion pour la gauche, capable de bousculer la droite. En revanche, désigné dès l’été, il aura tout le temps pour structurer et organiser sa campagne.
Une désignation si précoce ne contribuerait-elle pas à l’affaiblir ?
Il faut avoir confiance dans notre candidat. Si on le pense faible, fragile, vulnérable, choisissons-en un autre. La campagne sera dure. Tr