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Libération

Besson, allié indécrottable

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publié le 2 juin 2010 à 0h00

S'il n'en reste qu'un, il sera celui-là. Si, par hypothèse, Nicolas Sarkozy décidait, à l'occasion d'un remaniement, de faire à sa majorité exaspérée le plaisir de siffler la fin de l'«ouverture», on voit mal comment il pourrait se débarrasser d'Eric Besson. Car alors qu'il reste l'animateur de son petit club - Les Progressistes -, l'ex-dirigeant du PS ne se donne même plus la peine d'apparaître comme «un ministre de gauche». Dans son livre, Martin Hirsch raconte comment il a repoussé les avances de Besson qui cherchait sa compagnie après les conseils des ministres : l'ancien socialiste n'a pas souhaité commenter. Indigné par «l'antisarkozysme primaire» de Martine Aubry, le ministre de l'Immigration confiait hier au Figaro qu'il ne trouvait rien à redire aux critiques de Sarkozy sur la retraite à 60 ans, décidée par François Mitterrand. Il a accepté tous les reniements, jusqu'à devenir secrétaire général adjoint de l'UMP. Cette transgression extrême dérange le monde politique, y compris dans la majorité. Honni par la gauche, mal aimé à droite, il a fondé sa nouvelle carrière sur son dévouement total à Sarkozy.

Ministre de l’Immigration, il assume le rôle ingrat qui lui a été confié, même si en pleine tourmente sur l’identité nationale, il semblait las de porter ce chapeau un peu grand pour lui. Pour l’opinion, il est avant tout le ministre des expulsions. Son action devait permettre de conserver ou d’attirer des électeurs du FN. Omniprésent avant le