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Libération

Bockel, désemparé

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publié le 2 juin 2010 à 0h00

Son parcours de ministre d'«ouverture» a pris des allures de chemin de croix. Il attend le prochain remaniement, avec l'espoir que Nicolas Sarkozy mettra un terme à ses souffrances. Chargé de la Coopération, dans le premier gouvernement Fillon, Jean-Marie Bockel avait été viré moins d'un an après sa prise de fonction, pour avoir osé proclamer «la fin de la Françafrique». Depuis, il se morfond dans des fonctions ministérielles subalternes. Après quelques mois aux Anciens combattants, il est depuis un an à la Justice, invisible, dans un poste de secrétaire d'Etat à qui la garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, ne délègue que des miettes.

Il espère encore, mais sans trop d’illusion, que l’Elysée lui proposera un portefeuille plus consistant. Sinon, il n’exclut pas de redevenir parlementaire. Le groupe radical du Sénat (RDSE, qui regroupe radicaux de gauche et radicaux valoisiens) a déjà fait savoir qu’il était prêt à l’accueillir à bras ouverts.

De tous les ministres d'ouverture, Jean-Marie Bockel aura été le plus consciencieux, le plus appliqué, se définissant lui-même comme un «bon soldat de l'ouverture». Il a vainement tenté de donner une ampleur nationale à son mouvement, la Gauche moderne, dont Nicolas Sarkozy prétendait faire l'un des piliers de sa majorité.

Ses dernières illusions se sont évanouies entre les deux tours des élections régionales de mars. «Le retournement a été spectaculaire, du jour au lendemain, toutes les portes se sont fermées, j'éta