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Dominique de Villepin, entrain de banlieue

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Visite . A Mantes-la-Jolie, l’ancien Premier ministre nargue Nicolas Sarkozy, persona non grata dans les cités, et affiche sa popularité.
Dominique de Villepin le 25 mars à Paris (AFP Thomas Coex)
publié le 2 juin 2010 à 0h00

Dominique de Villepin ou l'homme qui va là où Nicolas Sarkozy ne peut aller. Hier, l'ancien Premier ministre était au Val Fourré, quartier de Mantes-la-Jolie (Yvelines), célèbre pour avoir incarné la crise des banlieues dans les années 90. Objectif : se montrer au cœur d'une cité, à quelques semaines du lancement de son mouvement politique, le 19 juin. Alors que le président de la République, lui, ne se déplace en banlieue que «derrière des CRS».

«Heureux». L'opération a été pleinement réussie. L'endroit est bien choisi. Mantes-la-Jolie est une ville dont le maire est UMP, et son adjoint à l'action sociale et à la prévention, Sidi el-Haimer, a préparé le terrain en demandant à des gros bras du quartier de faire bénévolement la sécurité. Villepin a ainsi pu s'adonner à un exercice chiraquien qu'il maîtrise maintenant fort bien : le bain de foule, au milieu d'une cohue de journalistes, de curieux et de gens faisant leurs courses. Pendant deux heures, il a fait la bise ou serré des mains à des Blacks, des Beurs, des femmes portant le voile, et des hommes à la barbe islamique.

Cela commence par un passage par la salle de sports. A côté des appareils de musculation, le patron lui offre un maillot de l'équipe de France de football, avec un numéro 10 et son nom dans le dos. «Est-ce que le sport canalise les énergies ? lui demande Villepin. Vous sentez si ça a un effet d'exemplarité sur les autres jeunes ?» Une championne de boxe lui est pré