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Portrait

Martin Hirsch reste ouvert à la politique active

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Le créateur du RSA revient dans un livre sur son expérience du pouvoir sans injurier l’avenir.
Martin Hirsch le 24 février à Chanteloup-les-Vignes (© AFP Patrick Kovarik)
publié le 2 juin 2010 à 0h00

Secrets de fabrication (1), le titre est prometteur. Du Revenu de solidarité active (RSA) au service civique, Martin Hirsch raconte, dans une «chronique» de ses trois années sous l'autorité de Nicolas Sarkozy, les coulisses de la mise en œuvre des projets qui lui sont chers. Mais il s'applique aussi, c'est sans doute l'essentiel, à tenter de démontrer qu'il sort politiquement immaculé de cette expérience. «En entrant au gouvernement, je n'ai pas eu l'impression de tourner le dos à mes engagements et à mes convictions. En en sortant, je n'ai pas le sentiment de renoncer à l'action, pas plus qu'à l'envie de contribuer à mener des politiques, sans véritablement faire de la politique», écrit l'ancien ministre d'«ouverture». En guise de conclusion, il livre ses «petites idées pour la suite». Des idées pour 2012 ? Sans doute. Mais le chroniqueur entretient le mystère, se gardant bien de dire comment et avec qui il se propose de réaliser ses projets.

Habilité. Le lecteur cynique y trouvera la confirmation qu'en dépit de ses dénégations, Hirsch est un homme politique comme les autres, d'abord soucieux de promouvoir sa propre image. Habilité suprême, il le fait en se plaçant au-dessus des partis, en mettant en scène son indépendance et son désintéressement. Et ça marche : de tous les ministres embarqués dans l'aventure de l'ouverture, il est le seul - avec Jean-Pierre Jouyet - à avoir gardé intact la considération de ses am