Un «soutien financier» en faveur des départements dans le rouge, qui laisse sur leur faim les élus concernés. Mardi, François Fillon recevait, à Matignon, une délégation de l'Assemblée des départements de France (ADF), qui alerte depuis plusieurs mois sur la situation budgétaire «dramatique» de certaines de ces collectivités, étranglées par leur dépenses sociales en forte hausse.
«Pour les départements qui sont vraiment en situation de difficulté urgente, (...) nous allons mettre en place à partir du mois de septembre une mission d'appui», a annoncé le Premier ministre. Via cette «mission d'appui», les départements pourraient «passer un contrat de stabilisation» et bénéficier d'«avances financières», voire d'une «dotation» pour les plus fauchés d'entre eux.
Mais pour le président (PS) de l'ADF, Claudy Lebreton, à la tête du conseil général de Côtes-d'Armor, ces «réponses ne sont incontestablement pas à la hauteur».
C'est que les départements sont confrontés à un redoutable effet de ciseau: des recettes en baisse et des dépenses sociales qui explosent en temps de crise. Trois allocations plombent particulièrement leurs finances: l’APA (allocation personnalisée