Les petites phrases de Nicolas Sarkozy sur François Mitterrand ou de Martine Aubry sur le Président ne sont pas passées inaperçues. «En ce moment, ça vole bas, témoigne un homme, j'ai entendu à la radio qu'Aubry avait comparé le Président à Madoff qui donnerait des leçons de comptabilité. Son staff a exigé des excuses ; même Hollande a dit qu'Aubry a fait une gaffe !»«Y a des choses plus importantes, tout le monde se tape dessus ! Ils feraient mieux de construire», lance une femme. «Aubry a mieux à faire que ça, renchérit un électeur de gauche, elle postule à la présidence, elle a d'autres capacités, il ne faut pas qu'elle s'abaisse à ça !»
Le débat sur le calendrier des primaires au PS a lui aussi un effet pervers. Beaucoup n'y voient que manigances et ont le sentiment, là aussi, qu'on délaisse les vrais sujets. «Ces hommes et ces femmes politiques ne sont qu'avides de pouvoir, on se demande s'ils s'intéressent vraiment à faire avancer la France», s'emporte un quinquagénaire. «Monsieur a raison, c'est bien trop tôt de se préoccuper de ça !» complète une femme de gauche. Le soupçon d'un accord entre Aubry, DSK et Royal, au terme duquel les moins bien placés des trois dans les sondages céderaient la place à l'autre, achève de brouiller les cartes. «Les sondages, c'est très volatil, lance une mère de famille, tout peut bouger. C'est comme si on cherchait la meilleure marionnette pour porter le projet, i