Une «injure envers un groupe de personnes en raison de leur origine». C'est ainsi que le tribunal correctionnel de Paris a qualifié, vendredi, les propos de Brice Hortefeux, adressés à un jeune militant UMP d'origine arabe le 6 septembre 2009, à Seignosse (Landes). En cause, le désormais célèbre : «Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes». Le ministre de l'Intérieur écope d'une amende de 750 euros et de 2 000 euros de dommages et intérêts à verser au Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), partie civile dans cette affaire. L'un des avocats d'Hortefeux a indiqué qu'il faisait «immédiatement» appel. Le Mrap aussi, qui veut que «la condamnation soit confirmée» et «la sanction rehaussée», selon son secrétaire général, Mouloud Aounit, qui demande «la démission du ministre».
Phrase. La polémique avait éclaté le 11 septembre 2009, après la diffusion d'une séquence vidéo tournée à l'université d'été de l'UMP à Seignosse par la chaîne Public Sénat. On y voit Brice Hortefeux discutant avec Jean-François Copé et plusieurs personnes, dont Amine Brouch-Benalia, d'origine arabe. Une militante UMP explique qu'Amine est «catholique, mange du cochon et boit de la bière». Brice Hortefeux lance : «Ah ! Mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype !» Le tribunal n'a pas trouvé cette phrase «outrageante