Menu
Libération
récit

Europe Ecologie à l’âge critiques

Article réservé aux abonnés
Les propos de Jean-Vincent Placé ont attisé les tensions entre les Verts et Cohn-Bendit ce week-end.
Le leader d'Europe-Ecologie (EE) Daniel Cohn-Bendit s'entretient avec Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, lors d'une convention nationale, le 5 juin à Paris (© AFP Francois Guillot)
publié le 7 juin 2010 à 0h00
(mis à jour le 7 juin 2010 à 10h54)

«Vieille, dans les sociétés africaines c'est un compliment !» plaisantait - encore - samedi en marge de la convention d'Europe Ecologie (EE) à Paris, Jean-Vincent Placé. Le numéro 2 des Verts faisait allusion à sa saillie sur les deux écologistes pressenties pour la présidentielle : Eva Joly, 66 ans, «vieille éthique» et Cécile Duflot, 35 ans, «jeune dynamique», rapportée le matin dans Libération. «T'aurais dû dire : "veille peau éthique", ça aurait fait jeu de mots lacanien», s'amusait un dirigeant des Verts.

Le problème c'est qu'à la Cigale, où étaient réunis 500 dirigeants et militants Verts et non-Verts, ces propos comme ceux où Placé qualifiait de «bide total» l'adhésion de 6 000 personnes - en un mois - au processus de structuration de l'écologie politique, n'ont guère fait rire. Notamment les sexagénaires d'EE : «Ce n'est pas une question de politiquement correct, c'est humainement incorrect», s'étranglait l'eurodéputé Jean-Paul Besset. Pendant ce temps, l'ex-juge, créditée de 12% dans certains sondages, se taillait, avec José Bové, un franc succès à l'applaudimètre en narrant son expédition à Gaza «où Israël refuse de laisser passer les sacs de ciment».

L'après-midi, c'est Daniel Cohn-Bendit et Cécile Duflot qui se sont pris le bec à la tribune, en l'absence de Placé parti à la finale dames de Roland-Garros. Assis aux côtés de la secrétaire nationale des Verts, livide et agacée, l'ex-leader de Mai