Bien seule dans son camp. Rares sont les responsables politiques qui se risquent à soutenir l'attaquante Rama Yade, outrée, ce week-end, par l'hôtel de luxe qui héberge l'équipe de France dans la première phase de la Coupe du monde. «J'attends que l'équipe de France nous éblouisse par ses résultats plutôt que par le clinquant des hôtels», a cogné la secrétaire d'Etat aux Sports, «décence en temps de crise» en bandoulière.
Quoi? Chercher des noises aux Bleus à une semaine du Mondial? Sur les radios, ce lundi matin, les responsables UMP préfèrent le maillot de supporteur à celui de redresseur de torts et laissent la polémique au vestiaire. Faux-pas de Rama Yade? Pas sûr. Recadrée illico par sa ministre de tutelle, l’impertinente, coutumière de la sortie à rebrousse-poil, si elle semble se mettre une partie de la classe politique à dos, chercherait, par sa pique -un brin démagogique- à trouver un écho auprès des Français, à l’heure où par ailleurs, les Bleus ne font pas franchement rêver.
«Allez stop, on est derrière notre équipe»
Ce matin, personne ne trouve donc guère à redire au choix du Pezula Resort à Knysna, complexe cinq étoiles, au bord de l'océan Indien. Même Matignon prend la peine de trancher: «L'heure n'est plus aux polémiques.» «Ce qui est important, c'est que tous les Français, y compris les membres du gouvernement, soient mobilisés derrière leur équipe», implore C