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Bachelot et les Bleus : prime au n’importe quoi

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La ministre de la Santé et des Sports a tenté de minimiser l'importance des primes de l'équipe de France de football en assurant que les joueurs ne toucheraient de l'argent qu'en cas de victoire finale. Mais Bachelot a tout compris de travers.
Les Agences régionales de Santé (ARS), lancées officiellement jeudi, doivent devenir les nouvelles "clés de voûte" du système de santé, avec l'ambition de casser les barrières entre l'hôpital et la médecine de ville, au prix selon certains d'un rôle excessif de l'Etat. (© AFP Philippe Huguen)
publié le 8 juin 2010 à 0h00

«Si les Bleus ne sont pas champions du monde, ils n’ont rien. Ils ne toucheront pas de prime. Ce n’est pas le cas de toutes les équipes.»

Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports, dimanche, surRTL

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Sur RTL, dimanche, Roselyne Bachelot, ministre des Sports, a désavoué sa secrétaire d'Etat en charge des Sports, Rama Yade, coupable d'avoir déploré les conditions trop luxueuses d'hébergement de l'équipe de France de football en Afrique du Sud. «Il n'est plus temps de polémiquer», a taclé Bachelot. Sur son élan, la ministre a d'ailleurs tenté de déminer l'autre polémique du moment, consacrée aux primes versées aux Bleus durant la Coupe du monde. Interrogée sur le montant du chèque fait aux joueurs de l'équipe de France en cas de victoire finale (390 000 euros selon l'Equipe), Roselyne Bachelot a d'abord tenté de minimiser la somme : «C'est la moitié de ce que donneront les Espagnols aux joueurs espagnols.» Petite approximation relevée par Jean-Michel Apathie : «Pas tout à fait, les Espagnols toucheront 550 000 euros s'ils gagnent [en fait 600 000 selon la presse espagnole, ndlr]» Mais Bachelot a un autre argument : la Fédération française de football ne sortira le chéquier qu'en cas de victoire : «S'ils [les Bleus, ndlr] ne sont pas champions du monde, ils n'ont rien. Ce n'est pas le cas de toutes les équipes.» Apathie la coupe à nouveau : «Je suis au regret de vous démentir : ils au