L'Assemblée nationale vient d'adopter en première lecture et à une faible majorité (276 voix contre 240) la réforme contestée des collectivités, qui prévoit le remplacement en 2014 des conseillers généraux et régionaux par des conseillers territoriaux élus au scrutin majoritaire.
Le projet de loi a été adopté avec les seules voix de l'UMP. Toute la gauche (PS, PCF et Verts) a voté contre le texte et le Nouveau Centre s'est abstenu, notamment pour protester contre le mode de scrutin du futur conseiller territorial qui serait alors uninominal majoritaire à deux tours. Si la vingtaine de députés centristes avaient voté contre le texte, la majorité aurait alors tenu à quelques voix seulement.
Ce vote, avec 36 voix d’écart, représente le second le plus serré pour un scrutin solennel depuis le début de la législature en 2007, après le texte sur les OGM, adopté le 9 avril 2008, avec 21 petites voix d’écart.
«Une organisation plus complexe et coûteuse»
Le porte-parole de l'Association des Régions de France (ARF), Martin Malvy (PS), a estimé mardi que la réforme territoriale tout juste votée aboutira à «une organisation locale plus complexe et plus coûteuse».
«Cette réforme nous était annoncée à l'origine comme devant apporter simplification et économies. A l'arrivée, nous aurons une organisation locale plus complexe et plus coûteuse», écrit Martin Malvy dans un communiqué. Selon lui, les débats à l'Assemblée Nationale «n'ont apporté aucune amélioration au texte, ils ont au contraire confirmé les arrière-pens