Le gouvernement s’apprête à relever le taux de cotisation des fonctionnaires dans le cadre de sa réforme des retraites. Alors que le ministre du Travail Eric Woerth et son secrétaire d’Etat à la Fonction publique Georges Tron entendent ainsi rapprocher, au nom de «l’équité», secteurs privé et public, les syndicats de fonctionnaires y voient, avant même toute annonce, une mesure synonyme de baisse du pouvoir d’achat.
L’idée - explosive - d’harmoniser les modes de calcul des pensions du privé et du public, basé pour l’un sur les 25 meilleures années et pour l’autre sur les 6 derniers mois, semble abandonner mais c’est désormais la piste d’une convergence des taux de cotisation qui est privilégiée.
7,85% contre 10,55% dans le privé
Le relèvement de cette taxe salariale - actuellement de 7,85% contre 10,55% dans le privé - rapporterait 3 milliards d’euros, selon des sources gouvernementales sans préciser, toutefois, à quelle échéance.
Le Conseil d'orientation des retraites (COR), - qui rassemble syndicats, patronat et experts, parlementaires et représentants de l'Etat - a estimé que le relèvement d'un point de cotisation retraite des fonctionnaires rapporterait 720 millions d'euros et, récemment, Georges Tron, secrétaire d'Etat à la Fonction publique, s'était demandé s'il était «équitable, normal, que pour avoir une retraite qui est à peu près d'un montant équivalent, on paye trois points de plus dans le privé que dans le public».
La fonction publique, qui emploie 5,2 millions d’agents, comptait 3,173 mill