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Libération
Enquête

2012 : Tapie dans l’ombre

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De retour au Parti radical, l’ancien ministre inquiète à gauche : certains le soupçonnent de vouloir jouer double jeu lors de la prochaine présidentielle au profit de Sarkozy.
Bernard Tapie au Palais de justice de Paris, en octobre 2005 (Charles Platiau/Reuters)
publié le 9 juin 2010 à 0h00

Que prépare Bernard Tapie pour 2012 ? Débarrassé de toute poursuite judiciaire et de retour dans les affaires - il vient de lancer avec son fils un site de vente en ligne - voilà l’ex-ministre de François Mitterrand, à 67 ans, repartant en politique.

Le 15 mai, l'ancien député français et européen annonce dans le Parisien son retour chez ses amis du Parti radical de gauche (PRG) «comme simple militant», en prenant «l'engagement de ne plus accepter de fonctions importantes comme député ou ministre». Mais comme toujours avec Tapie, ça s'enflamme. A deux ans de la présidentielle, le retour de l'ancien ministre de la Ville, fort en gueule et populaire, qui a soutenu avec vigueur Nicolas Sarkozy en 2007 avant de militer pour l'ouverture - sans succès - auprès des radicaux, fait forcément douter du caractère «purement militant» de l'engagement du bonhomme. «Il ne vient pas seulement pour prendre une carte à 40 euros», mais pour «peser sur les événements à venir», confirme Eric Montès, secrétaire national du PRG, fidèle de Tapie dans les années 90. «Il y a une élection présidentielle qui se profile. Est-ce qu'il entend jouer un rôle ? Je me pose la question, dit Yvon Collin, sénateur et numéro 2 du PRG. Mais on peut subodorer la situation qui arrive», poursuit celui qui a fait venir Tapie au PRG à la fin des années 80. Et lorsque les parlementaires UMP reçus le 11 mai à l'Elysée rapportent que Nicolas Sarkozy ju