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Aubry avance ses pions et recule sur le cumul

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PS . Lors du conseil national sur la rénovation du parti, la première secrétaire a balisé le terrain pour 2012.
Martine Aubry, première secrétaire du PS, le 8 juin à la Mutualité à Paris, lors du Conseil national du parti (© AFP Bertrand Langlois)
publié le 9 juin 2010 à 0h00

Reculer sur le non-cumul des sénateurs, pour mieux verrouiller le calendrier qui doit la porter à la candidature socialiste. Hier, Martine Aubry a franchi une nouvelle étape vers l'Elysée, en obtenant une quasi-unanimité au conseil national du PS sur la rénovation du parti. La première secrétaire du PS «a des principes et de l'écoute», expliquait Jean-Marc Germain, son directeur de cabinet. «Elle sait surtout bien manœuvrer. Au PS, il n'y a plus de haine, car tous les autres dirigeants ont jeté l'éponge», assurait un ex-royaliste. «Rénovation bien ordonnée commence par soi-même», a claironné la première secrétaire du PS à la tribune de la Mutualité. L'objectif de parité sera inscrit dans les nouveaux statuts - «50% au moins des candidats aux législatives seront des femmes» - et des circonscriptions seront réservées aux candidats issus de la diversité.

Pointe d'ironie. Sur le non-cumul, Aubry a accepté la proposition formulée la veille à 2 h 30 du matin par le sénateur David Assouline lors de la commission des résolutions : fixer aux sénateurs la même date butoir qu'aux députés pour lâcher leur mandat de maire ou de président du conseil général. Ils devront certes s'engager à ne pas cumuler pour obtenir l'investiture du PS lors des sénatoriales de 2011. Mais ils pourront «s'ils le souhaitent, rester à la tête de leur exécutif territorial jusqu'en septembre 2012», a-t-elle tranché. Se disant, avec une pointe d'ironie