Un «petit bougé pour une grande réforme», s'accommode un membre de la direction. Alors qu'un bras de fer était attendu, hier mardi, en conseil national («parlement») du PS sur la houleuse question du non-cumul des mandats, sénateurs socialistes et Solférino ont topé là, peu avant le début du rendez-vous, pour l'octroi d'un sursis supplémentaire aux cumulards. Jusqu'alors inflexible sur l'une des principes phares, avec les primaires, du programme de rénovation du parti, la première secrétaire a donc fini par lâcher du lest. A la grande satisfaction du groupe PS du Sénat, convaincu qu'une application immédiate du non-cumul compromettrait leurs chances de victoires au sénatoriales de 2011. Mais au risque de frustrer les militants qui avaient plébiscité cette mesure.
Soucieuse d'apaiser les tensions alors que les sénateurs PS avaient - ultime mouvement d'humeur - voté à l'unanimité, dans la matinée de mardi, pour un non-cumul «applicable en 2014», Aubry a dit avoir «écouté, entendu» les réclamations. Et ajoute avoir été «sensible aux situations de certains sénateurs qui [lui] ont fait part de leurs difficultés à choisir leur successeur à la tête d'un exécutif dans les délais prévus».
Pour permettre à tout cumulard de lâcher en douceur l'un de ses mandats, la proposition du sénateur David Assouline a donc été retenue: fixer aux