De retour comme «simple militant» chez les radicaux de gauche, Bernard Tapie exclut de concourir en 2012. Entretien.
Pourquoi ce retour et que souhaitez-vous apporter aux radicaux de gauche ?
Ce n’est rien d’autre qu’une volonté personnelle. On m’avait demandé de ne plus faire de politique. Dès lors que je peux à nouveau m’engager, il est normal que je revienne vers les radicaux de gauche, qui m’ont toujours soutenu. Il y a un décalage entre l’importance des valeurs qu’ils défendent et le fait qu’on ne les entende pas. Je veux le combler.
Certains y voient la possibilité d’une candidature Tapie au profit de celle de Nicolas Sarkozy en 2012…
J’ai beaucoup d’amis au PS et à l’UMP. Ils me racontent ce qui se dit chez eux. C’est marrant : les uns pensent que je suis le sous-marin de Sarkozy, les autres celui de Strauss-Kahn ! Je n’ai pas l’habitude de rouler pour quelqu’un, et la présidentielle n’est pas le but qui m’anime. Je n’ai pas besoin de me présenter aux élections pour être entendu.
Vous ne participerez donc pas à une primaire ouverte de la gauche ?
En aucune façon. Mais je suis à fond pour le principe de la primaire ouverte. Quel que soit le vainqueur, il aura la légitimité et un coup de boost incroyable !
Vous avez soutenu Nicolas Sarkozy en 2007. Comment jugez-vous son action ?
J’ai fait, à l’époque, une analyse citoyenne en pensant que pour mon pays, c’était ce qu’il fallait. J’assume pleinement cette décision et ne la regrette pas. Sur le bilan, dans les grands moments, Nicolas Sarkozy a été présent. Son action durant la crise a empêché qu’on ait des files d’attente devant les banques. Mais je ne suis pas d’accord sur tout : je suis pour l’ISF, contre les niches fiscales, contre le bouclier fiscal qui est une énormité ! Sur les retraites, je pense qu’il faut quelque chose d’in