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Union sacrée contre la corrida

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Julio Aparicio dans les arênes de Nîmes le 20 mai 2010 (© AFP Pascal Guyot)
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publié le 9 juin 2010 à 15h09
(mis à jour le 9 juin 2010 à 15h12)

Deux députées, une socialiste et une UMP, ont décidé, fait rare à l'Assemblée, d'unir leurs forces pour déclarer la guerre aux corridas et aux combats de coqs, «des spectacles barbares», selon elles, que la France du XXIe siècle ne doit plus tolérer.

Geneviève Gaillard (PS) et Muriel Marland-Militello (UMP), respectivement présidente et vice-présidente du groupe d'études parlementaire sur la protection des animaux, ont présenté mercredi à la presse une proposition de loi commune visant à interdire, de fait, ces pratiques.

Leur texte entend supprimer les dérogations prévues au Code pénal - qui punit de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende les «sévices graves» infligés aux animaux - pour les corridas et les combats de coqs «lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée». Quelque 700 taureaux seraient tués chaque année en France lors d'une centaine de corridas dans le sud de la France. Les combats de coqs sont, eux, encore courants dans le Nord et en outre-mer.

«Dépasser les clivages politiques»

«C'est un combat humaniste soutenu par une large majorité de Français. Nous voulons montrer toutes les deux qu'il y a des moments où on sait dépasser les clivages politiques pour défendre une noble cause», a déclaré Mme Marland-Militello.

Leur texte doit toutefois encore être inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée, soit par le gouvernement, soit par un groupe parlementaire, ce qui est loin d'être acquis. «Pour l'instant, c'est silence radio» de la