François Bayrou joue les démineurs. Pour la première fois depuis son échec aux régionales, le leader du Modem est sorti de son silence pour mieux couper court à toutes les interprétations, après l’annonce par l’Express.fr de sa rencontre, mardi dernier, avec le chef de l’Etat.
Officiellement, le député des Pyrénées-Atlantiques n'a parlé avec le locataire de l'Elysée que du dossier des retraites. «J'ai dit que si cette réforme était raisonnable, j'étais prêt à la soutenir, sans rien effacer» de ses critiques à l'encontre des «fautes graves et des orientations prises par le gouvernement. […] Voila le sujet de ces conversations. Cela évite des supputations qui eussent été excessives», a-t-il déclaré hier lors d'une conférence de presse convoquée en catastrophe, comme il l'avait déjà fait après son accrochage verbal avec Daniel Cohn-Bendit pendant la campagne des européennes. Il a également précisé s'être entretenu de ce même sujet avec Eric Woerth et François Fillon. Sans qu'aucune publicité n'ait été faite autour de ces conversations.
Alors que, depuis plusieurs semaines, les appels du pied venant de Jean-Pierre Raffarin ou de Gérard Longuet en direction du leader centriste se multiplient, que ses relations avec Nicolas Sarkozy, qualifié d'«enfant barbare» dans son livre Abus de pouvoir, semblent traverser une période d'accalmie, le patron du Modem a donc cru bon de réaffirmer ses positions.
Sirènes. François Bayrou reste donc «un o