La politique ne le lâche pas. Leader facho à 18 ans, grand espoir de la droite libérale à 40, le sénateur Gérard Longuet revient, la soixantaine passée, après quinze années au purgatoire des trésoriers de partis politiques. Il pourrait même, dit-on, faire son retour au gouvernement.
Hors jeu dès sa première mise en examen, en 1994, jusqu'au non-lieu définitif, prononcé en mars, il a passé son tour. Les quinquas sont au pouvoir. Les quadras piaffent d'impatience. S'il figure malgré tout parmi les ministrables, c'est que Sarkozy laisse dire qu'il pourrait, pour finir ce quinquennat, s'appuyer sur quelques poids lourds. Or, en matière de poids lourds, la majorité n'a pas l'embarras du choix. Il y a Juppé, bien sûr, dauphin entravé de Chirac. Et il y a Longuet qui est à la famille libérale ce que le maire de Bordeaux est aux néogaullistes : l'autre «meilleur d'entre nous». Au petit-déjeuner de la majorité, chaque jeudi à l'Elysée, il est celui qui fait entendre les critiques de la droite profonde. Sur la taxe carbone, comme sur l'extravagante promotion de Jean Sarkozy. Selon son ami François Léotard, il est l'un des rares à ne pouvoir céder à l'esprit de cour, maladie congénitale du sarkozysme.
Ah, Longuet ! S'il n'avait pas trouvé sur sa route, un juge curieux du financement de son Parti républicain et de sa villa de Saint-Tropez… On nous confie, comme un secret de famille, que cet homme-là était à promis aux tout premiers rôles. Avec lui comme directeur de campagne, Bal