C'est la fin d'une histoire. Celle, au sein du Parti communiste français, de ceux qu'on a tour à tour appelé les «rénovateurs», les «reconstructeurs», puis les «refondateurs». Celle de ces responsables du PCF, traités parfois de «liquidateurs», qui, face au déclin de leur formation, ont prôné son «dépassement» en opposition à leur direction.
Leur histoire commence en 1984 avec Pierre Juquin ou Marcel Rigout. Elle s'est terminée hier, sous la pluie, lors d'une conférence de presse dans un bar parisien place de la Bastille pour officialiser le départ de «200 communistes unitaires» dont leurs principales figures : les députés de Seine-Saint-Denis Patrick Braouezec et François Asensi, la députée des Hauts-de-Seine Jacqueline Fraysse, l'ancien directeur de l'Humanité Pierre Zarka, le philosophe Lucien Sève ou encore l'historien Roger Martelli. Un départ collectif, «et non pas sur la pointe des pieds, comme beaucoup d'autres», insiste Patrick Braouezec. «Nous avons essayé de saisir des occasions pour avancer à l'intérieur de la structure du parti. En vain», explique Roger Martelli. «On quitte le PCF non parce qu'on ne se sent plus communiste, mais, au contraire, parce qu'on constate qu'à y rester, on ne peut plus l'être pleinement et inventivement», ajoute Lucien Sève dans un long texte d'explication.
«Médiocre». A la direction du PCF, on parle d'un «départ à contr