L'argent et les différentes manières d'y accéder est le fil rouge de l'actualité. On se réjouit ainsi de l'ouverture de la Coupe du monde, mais on juge que la fête a été un peu gâchée : «Rama Yade a fait remarquer que ce sport populaire n'avait pas besoin d'autant de luxe dans une période aussi difficile», témoigne un homme. «On dit que c'est la Fifa qui paye les chambres d'hôtel, mais il n'empêche qu'on est désorientés par ce faste», confesse une femme. L'affaire Boutin a choqué : «9 500 euros par mois, plus une retraite parlementaire, les voitures… C'est indécent, et on nous demande de faire des restrictions ?»«Oh, on est blasés, relativise une femme modeste, tous les jours, on découvre un truc, j'y fais même plus attention, quand je pense qu'au Smic il faut un mois pour gagner péniblement 1 000 euros !»

A entendre nos panélistes, Jérôme Kerviel ne serait qu'une victime, le produit d'un système en même temps que le bouc émissaire ; il n'a fait qu'appliquer les règles que toute entreprise ordinaire attend de ses employés ; et pendant qu'on le juge, les vrais coupables courent encore : «Tant qu'il faisait gagner de l'argent, on a fermé les yeux, explique un cadre, mais quand il a commencé à en perdre, on l'a stoppé. Ce n'est qu'un citron pressé. Pourquoi n'y a-t-il que lui à la barre ?» L'ouverture des jeux et paris en ligne, enfin, laisse entrevoir l'argent facile : «Je joue sur Internet, aux jeux légaux et i